Voilà le contenu de mon sac, de tout ce qui a été ramassé sur le bord de mer, par une matinée ensoleillée de Septembre 2015.
Le grand mix
Identifier ces objets est assez facile lorsqu'ils
La totalité de ce qui a été ramassé sent mauvais. Bien entendu, la mer peut sentir très fort from time to time (merde, qu'est-ce que je raconte). Mais, là, cette odeur de plastique rongé par les sels, presque fermenté sur lui-même, est assez ignoble. Surprenant est également la sensation que dégage ces objets : comme si ils gardaient en eux la mémoire des ondes maritimes, de tout ce qu'ils ont traversé jusqu'à venir terminer leur course dans mon sac. Note la pelle en fer rouillé, et la coque de noix non identifié (dont je me pose la question de sa provenance! Au Nord, il y a des pins, des tamaris, d'autres espèces de bords de mer, mais pas de cocotiers.).
La plage est un lieu public
Surplus visible, excès invisibles ?
Mais, voilà, votre plaisir de boire un café à-emporter avec une belle paille se retrouve dans la flotte avec des êtres vivants qui confondent ça avec de la vraie nourriture. Vos couches culottes se retrouvent aussi à nager au milieu de cabillauds que vous mangez ensuite en papillote. Vos petites détentes avec un mini-paquet de biscuits type mars ou de bonbon type tagada se retrouvent avec vos crevettes. Ah et le sable de la plage n'est pas un cendrier géant, emportez vos mégots avec vous !
Donc, ici j'ai volé les détritus qui appartenaient à tout le monde pour me les approprier. Si on raisonne en terme de propriété, tout ce qui est jeté, dans la nature, dans la mer, dans la ville, appartient à tout le monde. C'est sympa de partager, de mettre en commun, mais je préfère - et toi aussi - qu'on mette en commun nos aliments, nos savoirs faire, nos cultures. Juste logique, élémentaire.
Quelle est ton expérience de la propriété privée?
Sais-tu comment tu réagis à la vue d'une pollution?